lundi 23 janvier 2012

Intervention au lycée Uruguay France à Avon

Intervention au Lycée Uruguay France à Avon, ce vendredi 20 janvier 2011 avec la classe de seconde 3. Partage autour de textes sur la ville et discussion pour une représentation théâtrale entre la Cie Speira et les textes des élèves à l'Internat du Lycée un soir de mai.

Quelques extraits de textes :
Paris 2111
« Elles sont bonnes ces céréales MASDOX ! Hein ? -50% sur certains produits MASDOX »
« Sandwich SWEBOO, mettez rapidement la dosette sandwich SWEBOO dans votre four, vous pourrez déguster un super bon sandwich SWEEBOO »
J’étais assis devant ma télévision holographique TALO à regarder les actualités qui parlaient pour la énième fois du viol d’une jeune actrice par le patron d’une grande société. Tant que ça intéressait les gens, ça leur faisait du bénéfice. Le reste, ils s’en fichaient.
Alors les actualités…Non, en fait, ça n’était pas vrai. Je regardais une page de pub.
L’installation des grandes marques dans les quartiers parisiens avait démultiplié la diffusion de pubs télévisés car évidemment tout Paris a les yeux rivés sur son écran de télé holographique quand il n’a rien à faire. Par la suite, ces grandes marques certaines centenaires avaient proliférés ce qui faisait que Paris était infestée par les buildings rutilants dans lesquels reposaient les patrons, les grands patrons. L’un d’eux atteignait les 150 ans grâce à un corps artificiel BIOLOGIC&CO.
Je sortais de l’appartement prendre un peu l’air. Ça faisait trois semaines que je n’étais pas sorti. Je regardais vers la droite : nos fameux buildings épurés, propres et miroitants. Vers la gauche, se poursuivait l’immeuble que j’habitais puis le désert. Ça n’était pas un désert de sable, mais un désert d’ordures, de déchets. Il y avait d’immenses dunes faites de sédiments et de détritus, des motos rails éventrés aux dosettes de nourriture. Le soleil qui se couchait illuminait tout cela d’un orange irradiant. (...) Extrait d'Antoine Arrinda 2nde 3.


Venise était une ville qui puait, mais pas du terme dont vous pensez, mais puait d’amour. Le carnaval était le summum de la puanteur. Ces hommes et ces femmes qui s’embrassent et qui s’aiment font régner dans cette ville une sorte de puanteur d’amour horrible. Ces gondoles qui flottent sur cette eau trouble, cette eau troublée par cette romance qui pue. Cette ville pue l’amour, comme l’amour pue la tristesse. Cette joie débordante et pathétique de ces habitants puait la surdimension. Toute cette excitation m’écœurait. Quand au romantisme que Venise pouvait inspirer à ces gens avec leurs gondoles, cette architecture gorgée d’histoire puait le surfait et me dégoûtait au plus haut point. En conclusion, ces masques derrière lesquels ces gens se cachaient sous prétexte d’une folklore local ne pouvaient pas mieux cacher leurs âmes détestables noircies et rongées par le mal qui puait le vice. Extrait de Tiffany 2nd3

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